Espèces menacées, c’était il y a un an !

Chronique écrite à l'occasion de la sortie de l'album "Espèces menacées", le 26 avril 2019

« Espèces menacées », les Fatals Picards entre nostalgie et préoccupations actuelles, un album addictif !

Il y a quelques mois, les Fatals Picards proposaient un nouveau crowdfunding à leur public. Le principe : acheter, à l’avance, l’album (et éventuellement de sympathiques contreparties) pour financer la production de celui-ci.

Le succès était au rendez-vous puisque 2275 personnes ont contribué pour une somme totale de 93 445 euros, soit plus de trois fois la somme demandée au départ par le groupe !

Dès le mois de décembre 2018, nous pouvions écouter en concert les premières chansons du nouvel album. A cette occasion, je disais à Aline (du label Adone, qui produit le groupe) que les mélodies rentraient facilement en tête !

Ceci s’est totalement confirmé à l’écoute d’ « Espèces menacées », le neuvième album des Fatals Picards !

Cet opus alterne entre chansons à caractère plutôt nostalgique comme « Rebecca » ou « Morflé », et chansons à caractère plutôt engagé (« concerné », nous répondront les membres du groupe !), avec « Mon arbre » ou « Béton armé », la formidable « Dans un ciel de 1er mai » faisant le lien entre tout ça !

Espèces menacées, 9e album des Fatals picards

Après bientôt 20 ans d’existence, les Fatals Picards portent un regard bienveillant sur leurs jeunes années, en se remémorant certains moments forts de leur vie, et en nous offrant une revisite rock de « Banana Split », enregistré avec Lio, qui chantait ce titre en 1980. On retrouve aussi, avec « Angela » un hommage à un célèbre groupe français adulé de Paul, chanteur des Fatals Picards.

Plusieurs morceaux ont déjà leur succès sur scène ou sur le web avec le titre « Sucer des cailloux » pour lequel un clip vidéo a été réalisé, promesse du groupe avec ce nouvel album (« Avoir des supports visuels (= clips) pour valoriser les chansons »).

Mais loin de se complaire dans une nostalgie confortable, Paul, Yves, Laurent et Jean-Marc racontent, toujours avec humour et recul, la collusion entre DAESH et une grande entreprise de construction, la complainte d’un « Petit paysan », ou les suprémacistes blancs aux Etats-Unis.

A noter aussi, la performance de Paul, sur « C’est la fête médiévale » qui reprend l’habit de « Paul le Valeureux » (sur son premier EP).

Enfin, plutôt que des pistes cachées, les Fatals Picards nous régalent de leurs interludes avec des invités radiophoniques : Guillaume Meurice et Charline Vanhoenacker de Par Jupiter et Hervé Carrasco officiant jusqu’à il y a peu sur France Bleu Hérault !

Pour résumer, en plus d’un album complètement dans l’air du temps, les Fatals Picards nous offrent une variété et une qualité musicales qui font que leurs mélodies restent facilement en tête (Kim, Kim, Kim, Kim…) et donnent une autre dimension à leurs chansons (notamment l’harmonica sur « Mon arbre » et « Turlututu » et les cuivres « Beatlesiens » sur « Rebecca »).

Pour ma part, je suis heureuse et fière d’avoir contribué à cet album tellement abouti, mon préféré depuis « Le sens de la gravité ».

Souvenir de la contrepartie "Balade dans Paris avec les Fatals Picards" !

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