Interview « Fatal Fan » – Emilien

Emilien

Qui es-tu ? Nom (ou ton pseudo FB), âge, profession…

Emilien Marcot, 273 mois. Originaire de Sedan, dans les Ardennes (08). Je suis étudiant en 3e année de licence de Droit (mention privé) à Reims. Je suis en outre nageur-sauveteur l’été et, à titre d’activité (très) annexe, je suis gardien de nuit les jours d’éclipse. En septembre 2020, je vais quitter le droit pour d’autres horizons, qui me mènent à Lille, afin de préparer un diplôme de communication en relation publiques, presse et événementiel.
 

Comment et quand as-tu connu les Fatals Picards ?

Le virus m’a pris assez tôt ; j’avais 12 ans (ça fait 144 mois). Fin 2009, précisément, lorsque le festival de La Cassine en Ardenne avait présenté une partie de sa programmation 2010. Donc, j’ai regardé la vidéo de promo du festival ; il s’agissait de la chanson “C’est l’Histoire d’une Meuf” de l’album Le Sens de la Gravité sorti en 2009, suivie de “L’Amour à la Française“, le mythique “tube de l’Eurovision” ! J’ai par la suite téléchargé illégalement via eMule Pamplemousse Mécanique et Le Sens de la Gravité. J’ai senti une césure, somme toute intéressante et surtout positive, entre les thèmes et les instrus des deux albums. Une césure corollaire au départ d’Ivan. Je trouve personnellement que ma découverte des Fatals s’est faite au bon moment puisque je préfère indéniablement le tournant qu’ont pris les Fatals à la période post-Ivan. En effet, ils me semblent plus engagés/concernés, moins dans le registre de « l’humour potache » et résolument plus rock. L’humour est selon moi la meilleure recette pour dénoncer et faire passer un message.
 

Qu’est-ce qui t’a fait accrocher ?

D’une part, élevé avec les chansons à texte des cadors de la chanson française dans le biberon et dans la bagnole de mon père (Renaud, Brassens, Brel, Gainsbourg et consorts), j’ai depuis toujours une grande sensibilité pour la langue française, la richesse et la puissance de ses mots et ses jeux de mots. D’autre part, j’ai découvert le rock n’roll avec ma mère avec les Guns N’Roses, Scorpions, Trust, Noir Désir notamment. J’ai par ailleurs une immense admiration pour Johnny Hallyday, mais là, je divague (« VAGUE » !). Au final donc, j’avais des prédispositions à aimer les Fatals, puisque la sauce Fatale s’avère être un subtil mélange de texte, une touche de rock et d’énergie quand il le faut et surtout du cœur, de la générosité et de l’envie (vous savez, la fameuse envie d’avoir envie). J’ai eu la chance de les voir en concert quasiment immédiatement après les avoir découverts ; en mai 2010, j’avais donc 13 ans. Ainsi, le coup de cœur, bien au-delà des chansons, a été suscité par leur générosité sur scène. Au premier plan, c’est le frontman du groupe qui m’a mis une claque. Force est de constater que la faculté de Paul à se jouer du public est synonyme d’une grande intelligence et d’une grande habileté. Ses logorrhées sont souvent hilarantes ! L’animation musicale, comme il aime le dire est toujours participative. En fait, lorsque l’on est à un concert des Fatals Picards, le temps d’un instant, on fait partie du groupe. On passe de spectateur à acteur de l’événement. Ensuite, on remarque que tous les membres sont finalement absolument égaux et tiennent chacun une place, de sorte que si l’un d’eux n’est plus présent, ça rend moins bien. Les introductions de chansons de Laurent, son excellent jeu de guitare, le talent et la polyvalence musicale de l’excellent Yves, la tendresse de Jean-Marc sur Mon Père Était Tellement de Gauche qui contrebalance avec son rôle de batteur… C’est ça les Fatals et qu’est-ce que je les aime !
 

Quelle est ton anecdote la plus galère autour d’un concert des Fatals Picards?

Sans hésitation, l’orage colossal subi à l’Aymon Folk Festival en 2012, à Bogny-Sur-Meuse (08) juste avant la montée sur scène des Fatals Picards. J’étais avec mon oncle et ma petite sœur. Les techniciens s’activent pour bâcher le matériel ; concert annulé… Ambiance sinistre! Finalement, quelques minutes plus tard, les Fatals annoncent qu’ils veulent tout de même monter sur scène. Nous nous sommes retrouvés sous un chapiteau devant une scène bancale, faite de palettes (je présume), avec un public bien excédentaire par rapport à la capacité d’accueil dudit chapiteau. Ils ont joué quelques chansons avant de quitter la scène devant un public en délire. Un concert unique en son genre ! C’est ce jour-là que j’ai rencontré Laurent et il s’en souvient encore, anecdote d’une galère absolue mais mémorable.
 

Quelle est ton anecdote la plus mémorable autour d’un concert des Fatals Picards?

Il s’avère que j’ai pu fêter mes 20 ans (mes 240 mois) à Kuntzig, avec les Fatals Picards. En fait, il s’agissait d’une surprise que m’avait concocté ma désormais ex-copine, Lucile, que je remercie encore vivement au passage. Elle avait, dans mon dos, contacté Laurent pour savoir si une petite attention était envisageable. Ainsi, notre cher Billy nous a invité au concert et à l’issue d’icelui, nous avons partagé une bière avec l’ensemble du groupe en backstage. Il faut savoir que quand Lucile m’a emmené jusqu’à Kuntzig, je ne savais pas où l’on allait ; surprise jusqu’au bout ! En tout cas, c’était un instant prenant, j’étais submergé par le bonheur et l’émotion. Fêter ses 20 ans avec ses idoles… bien peu l’ont fait, c’est sacrément symbolique pour moi.
 

Si tu ne devais retenir qu’une seule chanson, quelle serait-elle ?

Ce serait Morflé, je suis toujours touché par le temps qui passe, je pense que je suis né à la mauvaise époque… La plume de Billy est juste merveilleuse sur cette chanson, l’interprétation et la tendresse de Paul m’émeuvent au plus haut point. L’entrée dans les années 20 (de 2000 !) me rappelle que j’ai quand même pris 10 ans dans la vue entre mon premier concert des Fatals et aujourd’hui ; tout un symbole. Allez, petit bonus, je suis un fan absolu du Combat Ordinaire.
 

Allez, on sait bien que tu les aimes tous, mais c’est lequel ton préféré, et pourquoi ?

Je n’ai pas de réelle préférence puisque chacun a son originalité et son esprit. Après, il est vrai qu’à titre personnel j’ai davantage d’affinités avec Laurent, que je trouve brillant, disponible… C’est l’un des mecs sur Terre qui m’a vraiment fait grandir et évoluer, une personne inspirante de par sa plume, sa générosité, son ouverture d’esprit. Laurent, si tu me lis, merci. Sincèrement. Pour autant, dans la vie, c’est plus Paul qui a tendance à ressortir dans ma personnalité. Par ailleurs, j’aime profondément Paul, Yves et Jean-Marc. De toute manière, ces quatre compères sont mes idoles absolues.
 

Quelle citation d’un de nos 4 garçons te conviendrait le mieux ?

« On est peut-être des comiques, mais on n’est pas des guignols » – Les Fatals Picards
 

Pour conclure, qu’est-ce qui fait de toi un(e) fatal fan ?

Être un fatal fan, c’est davantage dans l’esprit que dans les actes selon moi. Je pense qu’un fatal fan est sensible et a un grand cœur ; des gens vraiment humains. La communauté Fatale est d’une grande richesse. Je suis un fatal fan parce que j’ai une/des pensée(s) quotidienne(s) pour eux, parce que j’aime leur tendresse, leur amour du public, leurs merveilleuses chansons, leur disponibilité, leur charisme, leur grandeur d’âme. Le fait que certaines chansons d’eux, même écoutées en boucle me provoquent toujours autant d’émotion font qu’avec eux, c’est quelque chose de spécial. OK, j’avoue je suis peut-être excessif : j’ai pas mal de CDs en double et j’ai un MUR FATALS PICARDS dans mon appartement… Pour conclure, j’espère que les années 20 me permettront de faire plus de concerts ; la quinzaine auxquels j’ai déjà assisté ne me suffit pas !

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