Graphiste de génie de la FFFFP, du « Fatals Picards Country Club » et d'« Espèces Menacées », derniers opus des Fatals Picards, Pierre a accepté de répondre à nos questions.
Bonjour Pierre
Pourrais-tu nous expliquer en quelques mots qui tu es et ce que tu fais dans la vie ?
Bonjour, je m’appelle Pierre et j’ai 37 ans. Je suis le petit (grand) frère de Paul.
J’ai eu, grâce à lui et à notre père, une enfance très difficile : étant un enfant totalement crédule, ils m’ont fait croire qu’il m’avaient trouvé sur une poubelle, qu’il y avait une personne de petite taille qui travaillait dans les DAB et que le pain au son, et bien, il faisait du bruit…
Sinon, je travaille essentiellement pour des magazines de presse jeunesse et des maisons d’édition. J’assure la direction artistique et la réalisation graphique des projets qui me sont confiés dans des délais plus ou moins courts.
Plus jeune, j’ai fait mes armes dans un magazine mensuel porno (une expérience très enrichissante). Et encore avant, je faisais des petits jobs, glandais en jouant à Final Fantasy et à Counter-Strike. J’ai fait du skate et aimais bien aller en rave-party.
Où a-t-on pu avoir l’opportunité d’apercevoir ton travail ?
Il est possible d’apercevoir mon travail dans des librairies et/ou des rayons presse où sont placés des magazines jeunesse tels que Miraculous Ladybug, My Little Pony, Gormiti, etc. Si vous êtes (bons) parents, vous avez certainement eu l’occasion de leur en acheter un ; si non, faites-le, j’ai des enfants à nourrir. Je travaille également pour l’édition scolaire où je réalise des couvertures d’ouvrages scolaires et parascolaires, des catalogues, des affiches, etc. que l’on peut retrouver dans les rayons dédiés. Si on recentre sur les Fatals Picards, j’ai eu, avant Espèces menacées, la confiance des membres du groupe pour réaliser l’écusson Fatals Picards Country Club. Et, récemment, ils m’ont contacté pour travailler avec eux sur un projet qui concerne leurs 20 ans de carrière, ou quelque chose comme ça… Mais je ne pourrais en dire plus, je suis sur écoute.
Plus de détails ici : pierleger.com
Habituellement, nous demandons dans nos premières questions « Comment as-tu connu les Fatals Picards ? ». Il semblerait que la réponse à cette question soit évidente…
Effectivement, j’ai découvert les FP lorsque Paul a fait son entrée au sein du groupe.
Ce n’est un secret pour personne, nous avons créé l’association en partant de tes visuels. Comment est né le concept de FFFFP ?
D’après mes souvenirs, c’était une récompense pour les participants du crowdfunding (NDLR: pour Espèces Menacées). J’ai tout simplement été briefé pour réaliser le visuel du t-shirt : « Dis frangin, t’as cinq minutes ? T’es occupé ? On va faire un t-shirt pour le crowdfunding du nouvel album. J’aurais besoin d’un logo avec écrit FFFFP, genre équipe sportive. Tu peux m’envoyer des trucs rapidos, que je montre aux autres ? »
Origine du logo FFFFP :
En parlant d’Espèces menacées, comment s’est déroulé le processus de création ? As-tu eu une ligne conductrice ou carte blanche sur ce projet ?
Lorsque Paul m’en a parlé, j’étais très emballé à l’idée de réaliser leur pochette. J’avais déjà, de par le passé, travaillé de mon côté sur d’autres albums (genre : moi aussi, j’peux le faire) mais là, c’était du sérieux.
En terme de processus créatif, ils avaient déjà une idée générale du concept de la jaquette du CD et du vinyle, avec un visuel, le nom du groupe et de l’album. Il m’a fallu donc trouver la police de caractère adéquate ainsi que la photo (avec quelques retouches) qui va bien.
Pour le livret par contre, j’ai eu carte blanche, ce qui est plutôt cool et moins cool lorsqu’on est graphiste : soit c’est top, soit c’est pourri. N’ayant eu qu’une nuit pour le réaliser, je suis plutôt content du résultat final car il n’y a eu que très peu de modifications.
Imaginons qu’un de nos lecteurs soit comme nous emballé par ton travail et souhaite faire appel à tes services : où doit-il cliquer ?
Il clique ici : Contact Pierre Léger
Bon pour finir, cette histoire de clavicule que Paul raconte sur toutes les scènes de France : Info ou intox ?
C’est tout à vrai ! Pour rappel : à l’époque, nous avions un ballon de rugby qui traînait dans le jardin et, lors d’une partie, il m’a plaqué comme une brute et ma clavicule droite s’est brisée net. Après une rouste de vigueur et quelques heures à la clinique du coin, je cours montrer à mon frère (puni dans sa chambre) ma superbe attelle. Nos chambre étant en souplex, je descends les escaliers et me loupe sur la dernière marche et me fracture la seconde clavicule. C’est la seule fois, en 25 ans, où je suis tombé dans cet escalier… Nouvelle rouste pour mon frère – il faut bien un responsable – et retour à la clinique où ils ont bien rigolé en nous voyant débarquer à nouveau…